Dans le cadre de nos activités de gérance des anti-infectieux, nous nous sommes intéressés à l’utilisation des anti-infectieux et la prévalence des effets indé
sirables médicamenteux associés à l’utilisation de ces médicaments.
Méthode
Il s’agit d’une étude descriptive et rétrospective pour la période du 1er avril 2012 au 31 mars 2013. Nous avons calculé pour chaque anti-infectieux le ratio du nombre d’effets indésirables médicamenteux par 10 000 doses définies journalières et par 10 000 nombres de jours de traitement. Nous avons identifié les ratios supérieurs à la moyenne pour lesquels l’intervalle de confiance calculé ne croisait pas la moyenne. La gravité de l’effet indésirable a été codifiée en utilisant la Common Terminology Criteria for Adverse Event.
Résultats
Pour l’année 2012–2013, un total de 570 effets indésirables médicamenteux ont été identifiés. Parmi ces 570, 100 (17,5 % de tous les effets indésirables médicamenteux) portent sur des anti-infectieux pour une cohorte de 96 patients. Ainsi, cinq anti-infectieux, pour lesquels l’intervalle de confiance ne croise pas la valeur moyenne calculée, peuvent être ciblés en gestion des risques car ils présentent un ratio plus élevé que la moyenne : la pipéracilline (290 [113–722]), le valganciclovir (244 [43–1260]), la ceftriaxone (114 [56–234]), l’aciclovir (76 [26–220]) et l’amphotéricine B liposomale (72 [20–258]).
Conclusion
Dans un centre hospitalier universitaire mère–enfant de 500 lits, nous avons calculé des ratios respectifs de 19 [15–23] et de 13 [10–15] permettant de cibler certains anti-infectieux dans notre approche de prévention et de prise en charge des effets indésirables médicamenteux.
