文摘
L’échographie est couramment utilisée en rhumatologie pour étudier et guider les infiltrations des articulations périphériques. Cette technique peut également fournir des informations utiles sur l’anatomie du rachis lombaire. Des études ont montré que l’examen échographique du rachis était un outil efficace pour faciliter la réalisation de l’anesthésie épidurale. L’objectif de cette étude était de déterminer si le choix du niveau optimal d’infiltration par échographie pouvait faciliter l’injection épidurale de corticoïdes dans les cas où l’infiltration était présumée difficile (IMC > 30 kg/m2, âge > 60 ans ou scoliose lombaire).MéthodesNous avons réalisé un essai comparatif randomisé. Quatre-vingts patients ont été randomisés dans deux groupes : le groupe échographie (n = 40) qui a bénéficié d’une échographie rachidienne préalable pour déterminer le niveau lombaire optimal pour l’injection, ou le groupe de témoin (n = 40) chez qui le niveau d’injection a été déterminé par palpation. Le critère d’évaluation principal était la douleur ressentie durant la procédure, évaluée par l’échelle visuelle analogique (EVA).RésultatsNous avons constaté une corrélation positive entre la profondeur de l’espace épidural et l’IMC (p < 0,001) et une corrélation négative entre la taille des espaces interépineux et l’âge (p < 0,01). La visibilité de l’espace épidural n’était pas altérée par l’obésité ou l’âge. Nous avons observé une tendance à la réduction de la douleur durant la procédure dans le groupe échographie par rapport au groupe de témoin, avec une différence moyenne de −0,94 [−1,90 ; 0,02], mais cette différence n’était pas significative (p = 0,054).ConclusionL’échographie du rachis lombaire a pu être réalisée chez les patients présentant une affection lombaire, même obèses et âgés, et a permis de visualiser l’espace épidural. Toutefois, l’examen échographique préalable n’a pas permis d’atténuer la douleur lors de la procédure.
