Le ténofo
vir (TFV) est l’un des anti
viraux VIH/VHB les plus puissants. Il n’est pas absorbé par le tube digestif et nécessite d’être administré sous la forme d’une prodrogue (PrD). Sa premi&egra
ve;re PrD, le ténofo
vir disoproxyl fumarate (TDF), a été associée &agra
ve; des atteintes tubulaires proximales (TP) et osseuses. Une nou
velle PrD, le ténofo
vir alafénamide (TAF) a été dé
veloppée pour limiter ces toxicités. Le TAF a été mis &agra
ve; disposition en 2015 en France par le biais d’une ATU nominati
ve de Gen
voya
® (association el
vitégra
vir/cobicistat/emtricitabine/TAF) pour les patients (pts) co-infectés VIH-VHB, ayant présenté aupara
vant une toxicité osseuse ou rénale du TDF, et n’ayant pas d’alternati
ve thérapeutique. Nous rapportons ici l’é
volution des param&egra
ve;tres rénaux de 10 des 11 pts ayant bénéficié de cette ATU.
Patients et méthodes
Cette étude multicentrique a analysé rétrospectivement les paramètres virologiques (PCR VIH et VHB) et rénaux (créat pl, DFGe, Pu/Cu, phosphatémie, glycosurie) des pts ayant bénéficié de l’ATU de Genvoya® entre février 2015 et janvier 2016.
Résultats
Dix pts, auparavant traités par TDF pendant 79 ± 43,1 mois, ont été inclus. Six pts avaient développé une TP et 5 une atteinte osseuse. Le suivi sous TAF a été de 6 ± 3,5 mois. À la dernière visite, tous les pts ont une PCR VIH contrôlée. La PCR VHB ne diminue pas chez 1 pt. Les données rénales n’étaient exploitables que pour 9 pts (Tableau 1).
Discussion
Le TAF semble avoir un bon profil de tolérance et d’efficacité avec une régression complète des signes de TP chez 2 pts, une régression partielle chez 1 pt et une stabilité biologique chez 6 pts. Un pt garde des signes de TP sévère.
Conclusion
Le TAF paraît avoir un meilleur profil de sécurité rénale que le TDF mais la vigilance rénale doit être maintenue chez les pts avec atteinte rénale préexistante sévère.