Résumé
ObjectifsLa susceptibilité accrue aux infections fait partie des principaux problèmes de sécurité liés aux agents biologiques. Nous décrivons cinq cas de maladie de Whipple diagnostiqués sous traitement par agents biologiques.Méthodes
Nous avons rétrospectivement identifié cinq cas de maladie de Whipple diagnostiqués entre 2003 et 2009 chez des patients traités par agents anti-TNFα dans cinq hôpitaux français.
Résultats
Cinq patients (quatre hommes ; moyenne d’âge, 50,4 ans ; écart, 38–67) ont reçu un traitement biologique pour un diagnostic de polyarthrite rhumatoïde (n = 2), spondylarthrite ankylosante (n = 2), ou spondylarthropathie (n = 1). Le traitement biologique n’a pas contrôlé la maladie qui a répondu à une antibiothérapie appropriée pour la maladie de Whipple. Rétrospectivement, les symptômes cliniques avant l’instauration du traitement biologique correspondaient à une maladie de Whipple. Les cinq patients ont eu une évolution favorable (recul moyen, 29 mois [13–71]).
Conclusions
Le traitement biologique a probablement aggravé une maladie de Whipple préexistante en déclenchant les anomalies viscérales. Le diagnostic de maladie de Whipple doit être éliminé chez les patients qui présentent une atteinte articulaire, car on ne devrait pas donner d’agents immunosuppresseurs chez ces patients du fait de l’évolution spontanément fatale de cette maladie.