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La tuberculose reste encore un problème de santé publique. L’inadéquation entre les tâches et les connaissances des personnels de santé sur la tuberculose et la lutte antituberculeuse serait une des raisons d’une prise en charge insuffisante de la tuberculose. Le but de cette étude est d’évaluer les connaissances des personnels de santé de l’hôpital la Rabta de Tunis sur la tuberculose afin d’identifier les insuffisances et de proposer des solutions.MéthodesIl s’agit d’une étude transversale utilisant un auto-questionnaire administré de façon aléatoire aux personnels paramédicaux du CHU la Rabta de Tunis, Tunisie. L’enquête a été réalisée entre décembre 2015 et janvier 2016. Les données ont été recueillies par le biais d’un questionnaire, qui comprenait des questions sur les données sociodémographiques et d’autres sur les connaissances liées à la tuberculose. La partie des connaissances comprenait 21 questions divisées en trois sections (S) : épidémiologie et transmission de la tuberculose (S1 = 8 questions), diagnostic et traitement de la tuberculose (S2 = 8 questions) et le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) (S3 = 5 questions).RésultatsAu cours de la période d’étude, 169 participants étaient inclus. L’âge moyen était de 41 ± 9,7 ans. Les scores globaux étaient faibles avec une moyenne de 11,7 sur 21. Les scores moyens des différentes sections S1, S2 et S3 étaient respectivement de 4,7/8 ; 3,8/8 et 5,8/5. Les proportions moyennes de réponses correctes dans les domaines de la transmission de la TB, du diagnostic de TB et du traitement et du PNLT étaient respectivement de 80,4 %, 62,7 % et 72,2 %. L’ancienneté dans le travail et le suivi des cas de tuberculose avant l’enquête ont été associés à une meilleure connaissance dans les 2 premiers domaines (S1 et S2). Cependant, une meilleure connaissance du PNLT était associée seulement au travail dans un service de pneumologie ou de maladies infectieuses (p = 0,005).ConclusionPlusieurs lacunes dans les connaissances des personnels de santé ont été identifiées notamment dans le domaine du diagnostic et du traitement. Ainsi leur niveau de connaissance devrait être amélioré par la formation professionnelle continue.
