Leishmaniose cutanée multilésionnelle en Guyane française : étude comparative
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Un certain nombre de patients contractant une leishmaniose cutanée présentent un nombre élevé de lésions. Différentes formes cliniques sont multilésionnelles : la leishmaniose cutanée disséminée, entité décrite pour la première fois au Brésil en 1994, se définissant par plus de dix lésions polymorphes dans plusieurs zones du corps distinctes, et faisant suite à une ou plusieurs lésions ulcérées, la leishmaniose associée au VIH, la leishmaniose cutanée diffuse et la leishmaniose post-Kala-Azar. Cette étude est réalisée pour caractériser les leishmanioses cutanées multilésionelles en Guyane.Matériel et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique, réalisée à partir de la base de données des patients suivis en dermatologie au centre hospitalier de Cayenne. Les données démographiques, cliniques, biologiques, immunologiques et thérapeutiques étaient analysées pour le groupe avec plus de 10 lésions sur au moins deux parties du corps distinctes (leishmaniose cutanée multilésionnelles-LML) puis comparées avec le groupe avec moins de 10 lésions (leishmaniose cutanée pauci-lésionnelles-LPL).RésultatsDe 2006 à 2015, on dénombrait 479 cas de leishmaniose cutanée dont 20 cas de LML (4 %). Les caractéristiques des LML étaient : moyenne d’âge 35 ans ; sex-ratio H/F 4,3 ; origine brésilienne 9/20 ; VIH+ 5/20 ; nombre de lésions médian : 17,5 [10–600] ; présence de lésions ulcérées 18/20 et de lésions non ulcérées 15/20 ; présence de lymphangite 8/20 ou d’adénopathies 5/20 ; identification d’espèce par PCR : L. guyanensis 16/20 et L. braziliensis : 2/20. Le traitement le plus utilisé en première intention était la pentamidine 17/20 ; 11/20 guérissaient après une cure. La comparaison LML et LPL en analyse univariée mettait en évidence des patients plus âgés, (40,4 vs. 34,8 ans) (p = 0,017) ; plus souvent VIH+ (25 % vs. 2,5 %) (p < 0,0001) ; avec lésions muqueuses plus fréquentes (15 % vs. 1,5 %) (p < 0,001) et guérissant moins bien après une première ligne thérapeutique (52 % vs. 75 %) (p = 0,023). En analyse multivariée, seule l’infection VIH était statistiquement significativement associée à la LML (p = 0,035).DiscussionEn Guyane, les LML peuvent être dues aussi bien à L. guyanensis qu’à L. braziliensis. En cas de LML, les atteintes muqueuses et les lésions non ulcérées sont plus fréquentes. Cependant après élimination des facteurs de confusion, c’est principalement l’infection par le VIH qui apparaît comme le facteur de risque principal. En termes de classement, la majorité des cas de LML relevaient du groupe leishmaniose cutanée disséminée telle que décrits par les auteurs brésiliens (75 %) et le reste relevait de l’association au VIH (25 %). Il n’y avait pas de leishmaniose cutanée diffuse ni de leishmaniose post-Kala-Azar.ConclusionEn Guyane, devant une leishmaniose cutanée comportant plus de 10 lésions, il faut savoir rechercher une infection par le VIH.
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