La ligamentoplastie anatomique latérale semble progressivement s’affirmer comme une technique
de référence dans l’insatbilité chronique
de cheville. Le repérage sous arthroscopie
de l’insertion calcanéenne du ligament fibulocalcanéen (LFC) restant techniquement difficile, une technique percutanée fiable et reproductible a été récemment validée par une étu
de cadavérique préliminaire. Le risque principal
de cette technique était l’atteinte du nerf sural. Notre hypothèse principale était que cet artifice technique n’augmentait les riques
de complications per- et postopératoires précoces
de la ligamentoplastie anatomique latérale
de cheville.
Materiel d’étude clinique
Notre étude prospective et mono-opérateur a inclus 22 patients opérés d’une instabilité chronique de cheville par une ligamentoplastie latérale anatomique sous arthroscopie avec repérage percutané du tunnel calcanéen. Tous les patients ont été revus à 1 mois pour identifier les complications per- et postopératoires précoces. Nous avons particulièrement étudié la fracture fibulaire peropératoire, l’infection, les neuropathies fibulaires superficielles et surales, les lésions vasculaires ou tendineuses, les complications thromboemboliques.
Resultats
Quatre complications chez 3 patients ont été relevées. Les complications étaient réparties de la façon suivante: 1 neuropathie fibulaire superficielle, 1 neuropathie surale, 1 thrombose veineuse profonde et 1 rupture traumatique postopératoire du tendon d’Achille chez le même patient. Aucune infection ou fracture fibulaire n’ont été retrouvées.
Discussion
Notre étude rapporte des taux de complications similaires aux ligamentoplastie latérale de cheville à ciel ouvert et à l’arthroscopie de cheville toutes interventions confondues. Les neuropathies fibulaires superficielles ont été retrouvées dans 3,5 % des arthroscopies et varie entre 0 et 3,5 % dans les techniques à ciel ouvert. Les neuropathies surales sont rapportées dans 0 à 3 % des ligamentoplastie à ciel ouvert. Les infections superficielles sont rapportées dans 3 % des arthroscopies de chevilles et des ligamentoplasties à ciel ouvert. Enfin, 0 à 4,5 % de fracture de fibula sont rapportées dans la littérature dans la chirurgie à ciel ouvert.
Conclusion
L’artifice technique du repérage percutané du tunnel calcanéen dans la ligamentoplastie latérale de cheville sous arthroscopie est donc une méthode sûre et fiable ne majorant pas le risque de complication per- et postopératoire précoce comparée aux techniques de ligamentoplastie à ciel ouvert ou à l’arthroscopie de cheville en général.